Par Annalena Meyer-Freund
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Des robots pour garder le lien

Pensés pour remédier à l'absence physique des étudiants, les robots Teamnet-Edmo et Awabot-Beam sont plus qu'un simple outil de visioconférence. Ils matérialisent la présence des étudiants via des tablettes mobiles. Bien que disponibles à l’Université de Strasbourg depuis 2021, ils restent encore trop peu connus.

L'incapacité d'assister aux cours peut impacter la réussite des étudiantes et des étudiants. Pour pallier cette absence, la Mission handicap du Service de la vie universitaire (SVU) et la Direction du numérique de l’université proposent l'assistance de robots pour les cours. Depuis 2021, les étudiants en situation de handicap, ayant des maladies somatiques ou présentant une phobie scolaire, peuvent bénéficier de ces aménagements robotiques de façon temporaire.

Le robot permet à l'étudiant empêché de se déplacer virtuellement. Idéal par exemple en IUT

Véritable tablette roulante, le robot Awabot-Beam permet à l'étudiant empêché de se déplacer, virtuellement, via le robot, de salle en salle. Idéal par exemple pour des distances courtes, dans une unité de lieu telle qu’un IUT, souligne Fabienne Rakitic, coordinatrice de la Mission handicap.

Tout comme le robot Teamnet-Edmo, ces objets se présentent sous la forme d'une tablette posée sur un support rotatif. L'étudiant bénéficiaire peut bouger la tablette de gauche à droite et de haut en bas, pour voir et entendre ce qui l'entoure. Il peut à tout moment prendre la parole pour participer aux échanges. La tablette Teamnet-Edmo doit être transportée et installée par un autre étudiant, assistant d’études, prévu dans le dispositif d'aide. La Mission handicap dispose de six robots au total. Ceux-ci sont mis à disposition par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Maintenir l’appartenance au groupe

Ces dispositifs transitoires sont surtout pensés pour faciliter le retour, dans le cas d’une maladie invalidante ou de phobies scolaires

L’objectif principal est de permettre à l'étudiant de garder un lien au sein d'un groupe et de l’université. Ces dispositifs transitoires sont surtout pensés pour faciliter le retour, que ce soit dans le cas d’une maladie invalidante, nécessitant des soins réguliers à l’hôpital ou de phobies scolaires, poursuit Fabienne Rakitic. Les étudiants empêchés peuvent ainsi, de chez eux ou depuis un hôpital, piloter les robots, participer aux cours et rester dans une dynamique d’études, malgré la maladie.

Depuis 2021, trois étudiants ont bénéficié de ce dispositif. D’autres aides sont également proposées par la Mission handicap. Pour en bénéficier, les étudiants peuvent directement contacter la mission ou se tourner vers le référent handicap de leur composante.

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