Par Marion Riegert | Elsa Collobert
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Campulse, la nouvelle plateforme des associations étudiantes

240 associations étudiantes sont actuellement recensées par le Service de la vie universitaire (SVU), dont 192 en fonctionnement. Afin de mieux les suivre, faciliter le travail administratif, le dépôt des documents et les demandes de subventions, le SVU lance une plateforme en ligne, Campulse. Réalisée grâce à un financement de 293 000 €, remporté dans le cadre d’un appel à projets en 2022 (Services numériques aux étudiants, dans la continuité de France Relance), elle sera mise dès la mi-octobre à disposition de l’ensemble des universités françaises.

Engagées, à vocation culturelle, amicales, âgées de 70 ans ou petites nouvelles, quel que soit le domaine… l’université compte une myriade d’associations, pas forcément connues de l’institution. En janvier 2022 la donne change, la signature de la charte des associations du site Alsace leur permettant d’être reconnues comme association de l’Université de Strasbourg devient obligatoire.

« Un travail de titan »

Anne Reymann, gestionnaire de la vie associative au sein du SVU de l’Université de Strasbourg, se lance alors dans un travail de titan pour recenser les associations de l’université et s’assurer qu’elles ont bien signé la charte. Nous en connaissions seulement 90. J’ai passé des heures à chercher partout, notamment sur les réseaux sociaux.

Une charte qui permet ensuite aux associations d’utiliser les ressources de l’université, comme réserver une salle ou demander des subventions. Pour monter une association, il faut un regroupement d’étudiants, au minimum sept personnes, dont a minima un président, un secrétaire, un trésorier, rappelle la gestionnaire.

Améliorer le suivi et les démarches

Dès qu’une association se crée, le SVU vérifie sa conformité et s’il n’y a pas de doublon. Il m’est arrivé une fois d’en refuser une. Notre rôle est d’accompagner la rédaction des statuts, l’inscription au tribunal judiciaire, les demandes de subventions... Un espace, Asso +, a également été créé dans Ernest, regroupant des fiches techniques contenant l’essentiel à maitriser en matière de gestion associative.

Une des conditions de financement était que d’autres universités puissent s’emparer du produit

Pour faciliter tout ce travail, une nouvelle plateforme nommée Campulse va être lancée dès la rentrée. Réalisée par la Direction du numérique (DNum) et pilotée par le SVU, elle permettra d’assurer un meilleur suivi des associations et de simplifier leurs démarches. Dans le cadre de l’appel à projets, une des conditions de financement était que d’autres universités puissent s’emparer du produit, souligne Anne Reymann. Les universités intéressées se sont réunies à Strasbourg lors d'un séminaire, les 11 et 12 juillet derniers (lire encadré). Cela démontre qu’il y a une vraie volonté à déployer une dynamique étudiante dans les universités, conclut la gestionnaire.

Un séminaire en guise de top départ

La plateforme strasbourgeoise Campulse intéresse, et bien au-delà des frontières de l'Alsace. Mardi 11 et mercredi 12 juillet, une quarantaine de personnels issus de 18 universités françaises étaient réunis à Strasbourg, à l'invitation du Service de la vie universitaire (SVU) pour la découvrir. Parmi eux, de nombreux ingénieurs des services numériques. Nous sentons un réel intérêt de leur part, notre plateforme répond à un besoin, souligne Luca Di Vagno, référent fonctionnel du projet au SVU qui précise que la plateforme a été dès le départ pensée pour être réutilisée par d’autres universités.

Avec un taux de satisfaction de 98 %, le séminaire fût un franc succès. L’outil répond aux besoins de 91 % des participants, et 95 % ont manifesté la volonté de se saisir de la plateforme Campulse, métiers de vie étudiante et direction des systèmes d’informations confondus.

Ce n’est qu’un début. Le projet du SVU a été identifié, selon le responsable de l’appel à projets à la Direction générale de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle (DGESIP), comme l’un des plus prometteurs. Avec ce séminaire, dont les délais d’inscriptions étaient très contraints, 20 % des universités françaises ont manifesté leur volonté de se saisir de cet outil, et je suis persuadé qu’un effet "boule de neige" augmentera encore cette statistique, conclut Luca Di Vagno.

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