Par Marion Riegert
Temps de lecture :

Un vent de nouveauté souffle sur les Presses universitaires de Strasbourg

Au Studium, des services à tous les étages #3. Nouvel environnement, nouveau départ, le déménagement des Presses universitaires de Strasbourg (PUS) au Studium s’est accompagné d’une série de changements. Tour d’horizon avec Juliette Lelieur, présidente du conseil d’orientation des PUS, et Tessa Jacquot, directrice de la maison d’édition scientifique.

Une nouvelle directrice

Depuis le 1er février 2023, Kate Sowley a cédé la place à Tessa Jacquot. La jeune femme a déjà passé cinq ans aux PUS où elle débute comme apprentie durant ses études dans l’édition avant d’y revenir en tant que chargée d’édition. Elle est aujourd’hui à la tête d’une équipe de sept personnes dont un nouveau chargé de communication, Thomas Monnerais, arrivé en janvier 2023.

Exit fondation, bonjour maison d’édition

Au 1er janvier 2023, la Fondation des Presses universitaires de Strasbourg est devenue la Maison d'édition scientifique de l’Université de Strasbourg. La fondation a été dissoute pour nous permettre d’être pleinement intégrés à l’Université de Strasbourg. Avant, nous avions un pied dedans, un pied dehors avec une comptabilité certifiée séparée, précise Juliette Lelieur. Un cas unique en France. Ce changement allège nos charges comptables et administratives mais nous continuons à publier sous la marque “Presses universitaires de Strasbourg” ; c’est une adaptation de la structure juridique qui ne modifie en rien notre politique éditoriale toujours caractérisée par la volonté de servir la recherche et d’éclairer les débats contemporains et les enjeux de société.

Nouveau diffuseur pour une meilleure visibilité

Notre chiffre d’affaires concernant les livres a connu une augmentation de 162 % !

Dès 2022, la maison d’édition s’est offert les services d’un nouveau diffuseur-distributeur : l’Association française des presses d'université (AFPU), que les Presses Sorbonne Nouvelle ont aussi rejoint récemment. Il y a un vrai investissement de l’AFPU pour présenter les ouvrages en librairie, souligne Juliette Lelieur. Un changement payant : En 2022, notre chiffre d’affaires concernant les livres a connu une augmentation de 162 % ! L’évolution n’est pas seulement financière, elle rend mieux visibles les écrits de nos auteurs, se réjouit Tessa Jacquot.

Le site internet fait peau neuve

Parutions, conférences, nouveautés, lien vers les revues diffusées en ligne… Lancé mi-avril, le nouveau site internet des PUS propose un panorama complet des activités de la maison d’édition et permet désormais d’acheter les publications en ligne.

Deux petites nouvelles dans les collections

Deux nouvelles collections rejoignent les 20 déjà proposées par la maison d’édition. La première, « Savoirs collectés », ouverte en collaboration avec la BNU et le Jardin des sciences, permettra de valoriser la richesse patrimoniale de Strasbourg et des collections de son université (livres, musées…). La seconde, « Terre, environnement, soutenabilité » liée à la Fédération de recherche en environnement et durabilité (Fered), publiera des ouvrages en lien avec cette thématique interdisciplinaire.

L’édition scientifique ouverte et l’écologie en ligne de mire

Forte de ce renouveau, la maison d’édition souhaite se focaliser plus spécifiquement sur deux axes :

  • Développer l’accès ouvert d’abord. 10 collections sur les 22 que compte la maison d’édition sont diffusées sur OpenEdition Books. Bientôt 13. Et 8 revues scientifiques sur 14 sont accessibles sur OpenEdition Journals. Nos livres sont d’abord commercialisés trois ans avant d’être accessibles en freemium. Une réflexion est en cours pour réduire cette durée. Notre volonté est de développer le volet science ouverte, sans renoncer au livre papier ni à sa commercialisation traditionnelle. Progressivement, l’idée est que toutes les collections soient accessibles sur OpenEdition, détaille Tessa Jacquot. La science ouverte n’est plus une option, elle permet d’être lu dans le monde entier. Nous avons l’expertise nécessaire pour accompagner les chercheurs vers ce mode de diffusion très performant, ajoute Juliette Lelieur.
     
  • L’écologie ensuite. Depuis notre déménagement au Studium, nous sommes dans les mêmes locaux que notre entrepôt et que l’imprimerie, notre bilan carbone est plutôt bon, sourit Juliette Lelieur qui évoque une réflexion sur toute la chaîne du livre, des arbres au lecteur, en passant par la distribution et le poids énergétique de l’édition numérique. Nous savons que l’activité éditoriale a un impact sur l’écologie, précise Tessa Jacquot. Cette réflexion pourrait s’intégrer dans l’événement Strasbourg capitale mondiale du livre 2024. La maison d’édition souhaite s’associer au master Métiers de l’édition de l’Université de Strasbourg et à l’Eurométropole pour proposer un colloque sur l’écologie du livre qui clôturerait l’évènement en avril 2025.

Catégories

Catégories associées à l'article :

Changer d'article