Par Eléna Hernandez
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500 professionnels de l’orientation et de l’insertion réunis à Strasbourg

L’Université de Strasbourg accueille les Journées nationales de l’orientation et de l’insertion professionnelle (JNOIP) 2025, du 2 au 4 juillet. Organisées par le réseau la Courroie (Conférence universitaire du réseau des responsables de l’orientation et de l’insertion des étudiants) et l’Espace Avenir de l’Université de Strasbourg, service commun universitaire d'information et d'orientation et d'insertion professionnelle (SCUIO-IP), cette manifestation rassemble près de 500 professionnels francophones de l’orientation et de l’insertion professionnelle (OIP).

Dans un contexte de transformation rapide du monde du travail, d’évolution des parcours étudiants, et de montée en complexité des politiques publiques en matière de formation, l’orientation et l’insertion professionnelle apparaissent comme des enjeux centraux pour l’enseignement supérieur. Organisées tous les deux ans, les Journées nationales de l’orientation et de l’insertion professionnelle (JNOIP) s’imposent comme un rendez-vous stratégique et opérationnel pour construire une vision partagée, interroger les pratiques et renforcer la coopération entre établissements, ministères et acteurs socio-économiques.

Une demande sociale forte : sécuriser les parcours et les choix

Les universités accueillent aujourd’hui une population étudiante diverse, avec des attentes multiples : sens des études, employabilité, accompagnement individualisé. Or, les parcours deviennent moins linéaires, les réorientations plus fréquentes, et les transitions vers l’emploi plus complexes. Les JNOIP permettent de poser collectivement une question essentielle : comment mieux accompagner chaque étudiant dans la construction de son projet d’études et de vie professionnelle, tout au long de son parcours ? Comment lui faire acquérir les compétences à s’orienter tout au long de sa vie ?

Comment mieux accompagner chaque étudiant dans la construction de son projet ?

Les dispositifs d’aide à l’orientation, souvent concentrés au moment de l’entrée dans le supérieur, doivent aujourd’hui s’inscrire dans une logique de continuum bac - 3 / bac + 5, avec un accompagnement progressif, évolutif, et intégré dans les formations. Bernard Lickel, directeur d'Espace Avenir et président de la Courroie, analyse : Plus tôt on commence à appréhender un environnement, à se représenter un métier, plus tôt aura lieu “l'insertion tout au long de la vie”.

Les universités ont un rôle déterminant à jouer dans cette dynamique, en lien avec les lycées, les structures d’accompagnement, les acteurs territoriaux de l’emploi et de l’insertion et les employeurs.

Un défi national : faire de l’insertion professionnelle un levier d’égalité

Les établissements doivent donc conjuguer accompagnement individuel, politiques d’inclusion, et travail sur les référentiels de compétences, pour préparer les étudiants à un monde du travail en mutation. 

L’insertion ne se résume plus à “trouver un emploi”, mais à développer une capacité d’adaptation, de projection, et d’autonomie professionnelle, dans un contexte de transitions économiques, écologiques et numériques, précise Bernard Lickel.

Les transitions majeures qui traversent notre société nécessitent une adaptation rapide des formations et une meilleure préparation et agilité des étudiants. Les employeurs attendent des diplômés autonomes, adaptables, capables de travailler en mode projet, en réseau, et dotés de compétences transversales. Dans ce cadre, l’observation des parcours et des débouchés, le dialogue avec les milieux professionnels, et l’ajustement des formations sont des leviers clés. Les JNOIP favorisent ces dialogues croisés, en réunissant des acteurs universitaires, des ministères de tutelle, des institutions publiques en charge de ces problématiques et des partenaires de l’insertion.

Bernard Lickel souligne : Organiser les JNOIP, c’est créer un temps fort national pour prendre collectivement la mesure des mutations à l’œuvre, partager les initiatives, faire dialoguer les parties prenantes, et affirmer le rôle des universités comme acteurs centraux de l’orientation et de l’insertion tout au long de la vie.

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